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Malgré les crises successives, les pouvoirs locaux n’ont pratiquement pas augmenté leur taux d’imposition

Les pouvoirs locaux wallons ont connu une mandature particulièrement turbulente avec la crise du COVID, une inflation galopante avec des coûts salariaux et de construction en forte hausse, une crise de l’énergie et enfin des taux d’intérêt en hausse. Dans ce contexte difficile, on peut dire que les villes et communes ont fait preuve de résilience grâce à leur capacité à adapter leur organisation et leurs priorités politiques aux nouvelles réalités au cours de la mandature communale.

Au terme de la mandature des pouvoirs locaux, Belfius Strategic Research dresse un bilan, avec trois défis majeurs pour la prochaine mandature communale.

Les investissements réalisés au cours de la dernière législature constituent un critère important pour évaluer la performance des collectivités locales. Le volume des projets d’investissement a pratiquement doublé durant la mandature mais leur réalisation effective a été freinée par la forte progression des coûts de la construction.
L'augmentation de la charge des pensions des fonctionnaires statutaires reste un problème épineux.
Celle-ci est supportée par une masse de plus en plus réduite de fonctionnaires actifs, les statutaires (cotisants) étant de plus en plus remplacés par des contractuels (émargeant au régime général des pensions). Les communes doivent consacrer des ressources croissantes pour continuer à garantir ces pensions - qu'elles supportent financièrement totalement elles-mêmes dans le cadre d'un système de répartition fermé. C'est un véritable défi, surtout dans les grandes villes qui ont déjà dû bénéficier d’aides exceptionnelles de la Région (prêts «Oxygène») pour pouvoir préserver leur équilibre budgétaire.


Comment expliquer la résilience financière des communes ?


Tout d'abord, l'indexation automatique des salaires des ménages a eu un impact positif sur les recettes communales. En effet, des salaires plus élevés se traduisent par une augmentation des recettes provenant de la taxe additionnelle à l’impôt des personnes physiques (IPP). Les recettes de l'impôt foncier ont également augmenté en raison de l'indexation du revenu cadastral. Les communes ont aussi bénéficié d’un support financier de la Région pour surmonter les effets des différentes crises (compensation de pertes de produits fiscaux, aides pour les communes sinistrées par les inondations, intervention dans les coûts énergétiques...). Grâce à ces recettes supplémentaires, les communes n’ont dû adapter que très modérément les taux d'imposition de leurs taxes.

Mais les défis pour les nouvelles équipes dirigeantes restent importants. Selon une enquête de Belfius auprès des directeurs financiers et des échevins des Finances, la facture des pensions croissante, les coûts liés à la sécurité et la transition énergétique constituent les plus grands problèmes financiers pour la prochaine législature.

Voyez l'étude complète ici.
Ainsi que le communiqué de presse et les slides de la présentation.
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