Depuis plusieurs années, les CPAS font régulièrement état de « pressions » (directes ou indirectes) ressenties dans leur fonctionnement quotidien. Ce ressenti, Ricardo Cherenti et Carlo Caldarini ont souhaité l’objectiver et en mesurer l’importance.
L'objectif était de savoir si la pression exercée sur les CPAS avait des conséquences sur la charge de travail des professionnels, sur les finances locales (et donc sur les marges de manœuvre des CPAS et des communes), et bien sûr sur les personnes ayant droit à l’aide des CPAS.
Pour ce faire, les auteurs ont mené une enquête auprès de 145 CPAS bruxellois et wallons, entre le 24 octobre 2022 et le 7 février 2023. Soit plus de 50% des CPAS.
Indépendamment des contextes, urbain ou rural, bruxellois ou wallon, et des différences qui peuvent exister entre les « grands » et les « petits » CPAS, un sentiment commun semble se dégager, autour d’un certain nombre de problèmes principaux :
- le sentiment d’être en proie à une succession de « crises », qui semblent transitoires, alors qui créent au contraire une nouvelle « normalité » (le type de public change, de nouveaux besoins émergent, les types d’aide évolue en conséquence, etc.) ;
- la dénonciation de toute une série de contraintes structurelles, induites par des facteurs externes et institutionnels (notamment les modes de financement et les façons dont les pouvoirs publics sollicitent l’intervention des CPAS) ;
- les effets des grandes mutations sociétales sur le travail social (modification de l’organisation du travail, complexification et crise du travail social), et donc sur les personnes ayant droit à l’aide des CPAS.
Cette schématisation ne cache pas à quel point les problèmes et les changements sont liés et imbriqués les uns dans les autres.
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