La situation financière des communes flamandes qui ont fusionné s’est renforcée. Mais, à ce jour, aucun élément n’indique que les fusions ont permis de réaliser des économies d'échelle et des gains d'efficacité.
Les 15 communes à avoir opté pour la fusion en janvier 2019 étaient de toutes de petites administrations. Les sept nouvelles communes issues de la fusion (Aalter, Deinze, Kruisem, Lievegem, Oudsbergen, Pelt et Puurs-Sint-Amands) sont encore de taille relativement modeste, à l'exception peut-être de Deinze qui compte désormais plus de 43 000 habitants.
Le département des finances locales de l'Agentschap Binnenlands Bestuur a analysé les comptes et budgets de ces 7 communes. Le rapport final vient d’être publié.
Ces communes, qui ne se portaient pas mal financièrement avant la fusion, se portent dorénavant mieux que la moyenne flamande. La dette financière de ces 7 communes a diminué de manière significative 3 ans après la fusion. Aujourd'hui, leur marge d'autofinancement est (très) élevée, leur endettement est (très) faible et leur taux d'imposition est faible ou moyen.
Rappelons que pour encourager ces fusions, la Flandre a offert aux communes une reprise de leurs dettes à hauteur de 500 euros par habitant (avec un maximum de 20 millions d'euros par fusion). Le gouvernement flamand encourage ces fusions afin d'accroître la puissance des administrations locales. L’objectif a-t-il été atteint ? Ce point reste difficile à prouver pour l'instant.
Les dépenses de fonctionnement des communes issues de la fusion augmentent légèrement plus vite que celles des autres communes, mais restent à un niveau inférieur (mesuré par habitant) à celui de la moyenne des communes flamandes. Ce qui peut être déduit avec certitude des comptes annuels, c'est que la situation financière de ces communes est devenue plus solide qu'avant la fusion.
Le rapport complet peut être consulté ici : https://lokaalbestuur.vlaanderen.be/nieuws/financiele-analyse-van-de-7-fusiegemeenten-uit-2019